Lancé il y a un an, Social Porn compte s’imposer comme le réseau social adulte de référence sur internet. Son fondateur nous en dit plus.
Il n’aura échappé à personne que Facebook n’est pas porté sur le sexe. La nudité y est proscrite, et le moindre bout de téton implacablement chassé. Un puritanisme qui pousse jusqu’à l’absurde, puisque certaines mères de famille se sont retrouvées bannies du réseau pour avoir posté sur leurs pages des photos d’elles en train d’allaiter. Alors pourquoi s’entêter, lorsqu’on est actrice porno, ou simplement exhibitionniste, à rester sur ce réseau social qui ne veut pas de vous ? C’est la question que s’est posée Nicolas, dans le business du charme sur internet depuis une quinzaine d’année — on lui doit notamment le programme d’affiliation Koocash.
« J’étais en train de regarder le film The Social Network, lorsque je me suis dit : YouPorn a pris exemple de YouTube, alors pourquoi ne pas s’inspirer de Facebook pour créer un réseau social adulte ? » Si on lui objectera qu’il n’est pas le premier à avoir eu cette idée, son Social Porn est sans doute la déclinaison adulte la plus aboutie de Facebook. Déjà, parce qu’à la différence de Fuckbook, on peut s’en faire une idée sans avoir besoin de s’inscrire au préalable. Et surtout, parce qu’à la différence de dizaines d’autres tentatives du même genre, la sienne semble fonctionner. Il y a du monde, de l’activité et de l’interaction sur Social Porn, qui revendique plus de 115 000 membres.
Encore plus que sur Facebook, on y poste beaucoup de photos et de vidéos, et la balance entre contributions des pros et des amateurs semble équilibrée. « L’idée, c’est de proposer un espace de liberté totale où les gens peuvent venir s’exhiber et poster ce qu’ils veulent, résume Nicolas. Enfin, bien sûr, dans les limites de la loi ! Après, l’intérêt d’un réseau social, c’est évidemment d’avoir plus d’amateurs que de pros. Mais on a besoin des pros pour donner envie aux amateurs de venir. »
Et pour attirer les pros, Nicolas ne leur propose pas seulement un espace de communication, mais aussi un espace de monétisation. Les actrices peuvent ainsi s’y produire en show webcam ou y vendre des vidéos, que les utilisateurs du site paient avec une monnaie virtuelle, le pCoin. C’est grâce à ces achats, sur lesquels il prélève une commission, que le site gagne de l’argent. Ambitieux, Nicolas vise désormais le marché américain. Basé en Suisse et pour l’heure uniquement francophone, Social Porn devrait être proposée d’ici la fin de l’année dans une version anglophone.
